
• Secteur (s) : Enfance / Droits humains
• Zone (s) d’intervention : Aire métropolitaine de Port-au-Prince / quartiers populaires, Plateau Central en particulier, tout le pays
• Groupe (s)-cible (s) : enfants en domesticité, enfants séparés de leurs parents, jeunes de quartiers défavorisés
• Source (s) de financement : OIM (Organisation Internationale de la Migration), ICCO, UUSC (Unitarian Universalist Service Committee), IRC (International Rescue Committee), EQUITAS Group, Fonds Haïtien de Boston
• Siège (s) de l'intervenant: 7, rue Rivière, Bourdon, Port-au-Prince, Haïti Tél. : 2226 8040 / 2226 8038 Email:
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Ce texte présente brièvement la FONDATION ZANMI TIMOUN, une organisation de protection de l’enfance haïtienne. Il met surtout en relief les différents programmes conçus par ses responsables pour adresser particulièrement la problématique des enfants en domesticité en Haïti et prévenir la délinquance chez les jeunes des couches défavorisées issus des quartiers populaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et/ou vivant dans des camps échafaudés après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
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FONDATION ZANMI TIMOUN : SA MISSION ET SA STRUCTURE
Il existe plusieurs organismes intervenant dans la protection de l’enfance dans le pays. Certaines de leurs actions rejoignent celles menées par les organismes de droits humains quand ils cherchent à faire respecter les droits des enfants par des plaidoyers et des activités spécifiques. Mais, ils font un travail humanitaire dans les nombreux efforts déployés pour améliorer les conditions de vie quotidienne des groupes ciblés. L’approche humanitaire adoptée peut répondre ou bien à une situation d’urgence ou bien tendre vers des solutions plus systémiques, plus durables par rapport aux problèmes identifiés. La FONDATION ZANMI TIMOUN représente une de ces organisations haïtiennes de protection de l’enfance qui, depuis 2001, s’est donnée pour mission d’adresser fondamentalement les problèmes des enfants en domesticité, dans la perspective de l’éradication de ce phénomène dans notre société. De plus, en cheminant dans cette direction, la question de la délinquance des jeunes est devenue également un sujet de grande préoccupation dans ses programmes.
La Coordonnatrice, Guylande Mésadieu, apporte plus de détails sur la mission de cette fondation :
‘’On se donne pour mission de lutter contre la pratique de la domesticité qui est dégradante et inhumaine. En fait, comme nous avons l’habitude de le dire, c’est comme s’il existait deux catégories de personnes : les bons enfants, mes enfants et ceux des autres, dont les droits sont violés. Nous voyons donc la question de la domesticité comme une violation de droits de l’enfant, parce que ce dernier a droit à un ensemble d’activités : loisirs, éducation, santé. Tel n’est pas le cas pour un enfant en domesticité qui ne peut pas jouir de ces privilèges. Il n’a pas accès au jeu. Il n’a pas accès à la santé, au point qu’il n’a même pas le droit de dire qu’il est malade. Par ailleurs, à ZANMI TIMOUN, nous disons non à la délinquance. Et, combattre la délinquance signifie aider à la montée d’une nouvelle génération avec une nouvelle vision, une autre mentalité. Même quand on ne peut pas faire de ces enfants des intellectuels, mais on peut les aider à se former, à être responsables et autonomes, à comprendre leur situation, à réaliser par ainsi que la faute ne leur incombe pas s’ils ne vont pas à l’école, s’ils sont en domesticité. La faute ne revient pas non plus à leurs parents. Il s’agit plutôt de l’irresponsabilité de l’État.’’
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