DOCUMENTAIRE / UNE NOUVELLE STRUCTURE, LE CONSEIL D’ADMINISTRATION DES ORGANES DE SÉCURITÉ SOCIALE (CAOSS) POUR AMÉLIORER LA GESTION DE L’ONA ET DE L’OFATMA ? |
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Le Docteur Max St. Albin, directeur général de l’OFATMA, n’a aucun problème à se mettre au pas avec le Conseil plus haut placé. Pour lui, le CAOSS a déjà commencé à aider l’institution à mieux planifier : ‘’Aujourd’hui, avec le CAOSS, c’est un exercice nouveau mais qui se fait de notre côté à l’OFATMA, sans heurt, sans problème. Je pense que l’existence du CAOSS est une bonne chose, un bon bouclier pour éviter toute éventuelle gabegie administrative et l’ingérence politique ; parce que cette structure se constitue en une sorte de défenseur pour empêcher toute forme de dérive, d’où qu’elle puisse provenir. Le CAOSS, bien qu’installé tout récemment, a déjà permis le partage de certaines informations entre les deux institutions qu’il contrôle. Au prochain exercice fiscal, l’OFATMA va chercher à récupérer tous les manques à gagner (par rapport à l’ONA) pour doubler le chiffre de ses recettes.’’ Le CAOSS, selon le Dr. St. Albin, paraît important à un moment où l’OFATMA arrive à la 2e phase de l’expérience devant aboutir à la concrétisation du projet d’assurance-maladie : ‘’Tout en consolidant les acquis relatifs aux accidents de travail qu’on va améliorer et à la qualité des soins, parallèlement, l’assurance-maladie constitue notre plus gros ‘’challenge’’, le grand défi à relever. On va s’évertuer à étendre l’assurance-maladie sur tout le département du Nord ’Est pour toucher 2,300 nouveaux bénéficiaires, les étudiants du Campus de l’Université Henri Christophe de Limonade. Le but est d’atteindre progressivement chaque département jusqu'à arriver à une couverture nationale vers la fin de 2016 ou 2017, étape à laquelle chaque haïtien aura en sa possession une carte de santé, d’assurance-maladie. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’expérimentation qu’on va initier dans le Nord’ Est, très certainement on fera appel à Finactuaria, groupe franco –suisse, qui a déjà mené pour nous en 2012, l’étude actuarielle, parce qu’ils ont l’expérience de l’assurance-maladie dans d’autres pays. Notre démarche privilégie les groupes structurés, plus faciles à recenser, avant de viser le secteur informel qui sera aussi touché par ce projet. Et, d’après l’étude actuarielle, un employé du secteur informel, un homme désireux d’être assuré, avec sa femme et ses 3 enfants de moins de 18 ans, paiera une prime de 350 gourdes par mois répartie comme suit : 100 gourdes pour lui, 100 gourdes pour sa femme et 50 gourdes pour chaque enfant. L’étude concerne les secteurs formel et informel. Pour le secteur formel, une cotisation de 6%, soit 3% employé et 3% employeur, pour couvrir : l’employé, le/la conjoint(e) et 3 enfants. L’importance du CAOSS va être particulièrement mise en évidence, parce qu’on va parler d’argent et à terme il s’agira de profits croissant de façon exponentielle ; de petites cotisations, mais qui vont devenir de grosses sommes à la fin. Il est donc important, à des fins de contrôle, qu’on ait une telle structure.’’ Toujours concernant le développement de ce programme d’assurance, le Ministre des Affaires sociales en profite pour annoncer le transfert sous peu des employés de l’État, assurés à Groupe Santé Plus (GSP), au programme d’assurance de l’OFATMA : ‘’Il y a un plan initié à l’OFATMA, le plan d’intégration des agents de la fonction publique à l’assurance-maladie qui commencera progressivement avec des policiers en passant par les enseignants et qui, d’ici septembre, prendra en compte l’ensemble des agents de la fonction publique. Donc on est dans un processus de désengagement de l’auto-assurance de l’État pour les fonctionnaires publics et d’engagement de l’OFATMA à l’assurance-maladie pour ces mêmes employés , surtout en conservant les acquis et en ajoutant aussi dans le paquet des services jusqu’ici dont ils ne bénéficiaient pas.’’ Le Docteur Armel Demorcy, membre du Conseil médical de l’OFATMA, de son côté, pense que le CAOSS a une importance capitale pour le travail effectué dans les structures de santé : ‘’Cela offre beaucoup d’avantages. L’existence du CAOSS peut créer une stabilité telle, que la permanence d’un directeur ayant accompli un travail précis ne devient plus indispensable. Car le remplacement de ce directeur n’empêchera pas l’institution de continuer à cheminer dans la bonne direction, sur la ligne déjà tracée. Une autre importance du CAOSS, c’est dans le cadre des projets d’extension des soins, par exemple de la mise sur pied d’un service pour les brûlés nécessaire pour l’institution. Les ressources peuvent nous manquer, mais ce conseil d’administration représente une garantie, soit pour les chercher, soit pour rassurer que celles obtenues ne seront pas gaspillées. Être sous la tutelle de cet organe de contrôle nous confère beaucoup plus de crédibilité. Le Conseil pourra recevoir nos rapports et justifier l’utilisation de ces ressources aux donateurs, haïtiens ou étrangers.’’ Page 9 sur 12 Toutes les Pages << Début < Précédent 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivant > Fin >>
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